« Les panneaux réglementaires d'entrée ou de sortie d'agglomération apposés en langue française sur la voie publique peuvent être complétés du nom de cette agglomération en langue régionale ».
C'est en ces termes simples que la Loi du 4 août 1994 relative à l'utilisation de la langue française a été précisée. Le nouvel alinéa rédigé et proposé par le sénateur socialiste de l'Aude, Roland Courteau, n'a souffert d'aucune contestation de la part des élus de la haute chambre. Ils se sont prononcés à l'unanimité moins une voix (contre). Aucun amendement n'est venu modifier voire affaiblir le nouveau dispositif législatif.
« C'est un patrimoine humain, culturel, qui est très fragile, très menacé et qu'il nous faut donc protéger. Car si nous ne réagissons pas, selon certaines études, 50 % des langues régionales auront disparu d'ici cinquante ans. Oui, il y a des régions à forte identité », a indiqué l'élu audois qui s'était élevé à l'automne dernier contre la condamnation par le tribunal administratif de Montpellier de la ville de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) qui avait affiché son nom sur les panneaux en occitan.
« C'est un jour important et une véritable avancée pour les défenseurs de la langue occitane. Nous allons maintenant saisir l'Assemblée nationale afin que les députés puissent se prononcer rapidement », explique de son côté Noël Ségura le maire de Villeneuve, qui avait refusé de « déboulonner l'occitan » aux portes de sa ville.
Depuis deux panneaux de Villeneuve, érigés au rang de symbole de la cause occitane, ont été volés. Mais ils seront remplacés prochainement.
23/02/2011
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